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Réduire l’empreinte carbone liée aux achats représente aujourd’hui un enjeu majeur pour toute organisation soucieuse de son impact environnemental. La maîtrise des pratiques d’achat permet de limiter significativement les émissions de gaz à effet de serre, tout en optimisant les ressources utilisées. Découvrez à travers cet article des méthodes concrètes et éprouvées pour adopter des stratégies d’achat durables et responsables.
Adopter l’économie circulaire
Intégrer l’économie circulaire dans la politique d’achats responsables contribue directement à diminuer l’empreinte carbone liée aux activités d’approvisionnement. En adoptant des pratiques basées sur l’optimisation des ressources, il devient possible de limiter la production de déchets grâce à la réutilisation de produits et de matériaux existants. Cette démarche vise à allonger le cycle de vie des matériaux utilisés, réduisant ainsi la nécessité de produire de nouveaux biens et, par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre associées. Une analyse du cycle de vie s’avère essentielle pour évaluer les impacts environnementaux à chaque étape, de l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie des produits, permettant ainsi au responsable des achats d’orienter ses choix vers des solutions plus durables et efficientes.
La mise en œuvre concrète de l’économie circulaire dans les achats responsables implique non seulement la sélection de fournisseurs engagés dans la réutilisation et la valorisation de leurs ressources, mais aussi l’intégration de services innovants favorisant la circularité. Par exemple, faire appel à un service achat externalisé peut permettre de mutualiser les besoins, optimiser les flux d’approvisionnement et bénéficier d’une expertise pour intégrer des critères environnementaux à toutes les étapes du processus d’achat. Cette approche globale contribue à la réduction de l’empreinte carbone tout en favorisant une meilleure gestion des ressources, essentielle dans la transition vers des modèles économiques plus durables.
Privilégier les circuits courts
Choisir les circuits courts dans la chaîne d'approvisionnement permet de favoriser des fournisseurs locaux ou régionaux, ce qui limite de manière marquante les distances de transport et contribue directement à la réduction CO2. En optant pour une logistique verte axée sur la proximité, il devient possible de réduire le bilan carbone lié aux achats de l'entreprise. Cette démarche bénéficie aussi aux délais de livraison, qui deviennent plus courts et plus fiables grâce à la proximité géographique des partenaires.
Le recours aux fournisseurs locaux ne se limite pas à un avantage environnemental ; il renforce également la qualité des relations fournisseurs. Des partenaires proches facilitent une communication plus fluide, la résolution rapide des problèmes et une collaboration sur mesure, adaptée aux besoins réels de l’entreprise. Cette proximité crée un climat de confiance propice à la négociation et à l’innovation dans les pratiques d’approvisionnement.
Un autre atout majeur des circuits courts est l’amélioration de la traçabilité des produits et des matières premières. Avec des fournisseurs situés à proximité, il devient plus simple d’identifier l’origine des articles, de contrôler les processus de production et de s’assurer du respect des normes environnementales et sociales. Cela permet d’apporter des garanties supplémentaires aux clients finaux, une exigence de plus en plus forte sur le marché actuel.
Pour que cette stratégie soit pleinement efficace, il revient au directeur des achats, garant de la stratégie d’approvisionnement, de piloter cette transition vers les circuits courts. Ce responsable joue un rôle central dans l’identification des fournisseurs locaux fiables et dans la mise en place d’une logistique verte, tout en assurant un suivi précis du bilan carbone généré par les achats. L’implication de ce manager assure la cohérence et la réussite de la démarche de réduction CO2 au sein de l’entreprise.
Sélectionner des matériaux à faible impact
Choisir des matériaux durables et des matières recyclées lors des achats responsables permet de réduire significativement l’empreinte carbone générée par une organisation. Privilégier des matériaux écologiques limite la consommation de ressources naturelles et diminue la quantité de déchets envoyés en fin de vie. Il reste indispensable d’examiner attentivement la provenance des matières premières afin d’éviter le transport longue distance, qui alourdit la charge carbone des achats. Les responsables développement durable doivent également se pencher sur la fiabilité des certifications environnementales, qui garantissent que les produits respectent des critères stricts en matière de respect de l’environnement et d’impact social.
L’évaluation de la certification écologique constitue une étape déterminante pour s’assurer que les matériaux durables choisis contribuent véritablement à une stratégie d’achats responsables. Il existe plusieurs labels fiables, tels que FSC dans le bois, Cradle to Cradle ou encore Blaue Engel, qui permettent de comparer objectivement les alternatives disponibles. En combinant l’analyse des matières recyclées, de la certification environnementale et de la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement, il devient possible de diminuer l’impact global des achats tout en répondant aux exigences de qualité et de responsabilité sociale.
Optimiser la logistique et le transport
Améliorer la chaîne logistique passe par la mise en place de stratégies favorisant la logistique durable et l’optimisation transport. Il s’agit notamment de planifier rigoureusement les livraisons afin de réduire les trajets à vide, ce qui diminue significativement la consommation de carburant et la réduction émissions de gaz à effet de serre. La mutualisation des flux constitue aussi une démarche clé : en regroupant les commandes de plusieurs clients ou fournisseurs au sein de tournées communes via le groupage, les entreprises peuvent rationaliser le transport des marchandises et limiter le nombre de véhicules sur les routes. Cette approche favorise la diminution de l’empreinte carbone tout en améliorant l’efficacité opérationnelle.
La mission d’impulser ces changements incombe au directeur logistique, véritable référent pour la gestion des achats responsables. Ce responsable doit privilégier l’utilisation de modes de transport faibles en émissions, comme le rail, le fluvial ou les véhicules électriques, chaque fois que cela est possible. Intégrer une vision globale et durable dans le choix des partenaires logistiques, la sélection des itinéraires optimaux et la coordination des flux s’avère incontournable pour transformer la chaîne logistique en un levier de performance environnementale. Par une gestion innovante, il est possible de concilier impératifs économiques et réduction des impacts environnementaux, tout en contribuant à une politique d’achats responsables.
Intégrer des critères environnementaux
L’intégration systématique de critères environnementaux dans la politique achats constitue une étape décisive vers la réduction de l’empreinte carbone des organisations. En intégrant dès la conception des appels d’offres des exigences précises basées sur des indicateurs fiables, il devient possible d’orienter les choix vers des achats durables, alignés avec les ambitions de responsabilité sociétale. Les critères environnementaux doivent être adaptés au secteur d’activité, mesurables et directement liés à l’impact écologique des produits ou services sélectionnés. Un suivi rigoureux de ces indicateurs facilite une évaluation fournisseurs efficace, permettant d’identifier et de privilégier les partenaires engagés dans une démarche écoresponsable.
La formation des équipes à ces nouveaux enjeux s’avère indispensable pour garantir l’appropriation et l’application cohérente des pratiques responsables. Sensibilisées à la notion d’achats durables, les équipes achats peuvent ainsi intégrer les critères environnementaux à chaque étape du processus, depuis la sélection des fournisseurs jusqu’au renouvellement des partenariats. Le directeur achats, en tant que garant de la politique RSE de l’entreprise, porte la responsabilité de piloter cette transformation, d’accompagner la montée en compétence des collaborateurs et de s’assurer du respect des objectifs environnementaux fixés dans la politique achats.
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